Depuis le 7 octobre 2007, la SNCF a mis en place une nouvelle grille tarifaire : "la Nouvelle Offre Tarifaire Et de Services" (NOTES) . Avant de détailler les objectifs stratégiques de ce changement de tarification, il peut être utile de rappeler quelques notions.
- Tarification kilométrique et prix de marché : 2 conceptions différentes.
La tarification kilométrique, comme son nom l'indique, est basée sur la distance parcourue par le voyageur sur une base dégressive : plus on va loin, moins le kilométre est cher. C'est donc une régle équitable puisque le prix payé est en rapport avec la prestation qui est fournie par le transporteur.
Pour les prix de marché, il y'a une deconnexion totale entre le prix payé et la prestation fournie. Ce qui détermine le prix du voyage est en lien avec l'environnement concurrentiel. Par exemple, un paris/Nice en ID TGV peut-être acheté à 19€ alors que la plus courte destination TGV comme Paris/Tours coûte au minimum 39€ . Cette tarification n'est donc pas équitable puisque les usagers n'ont pas accès aux mêmes tarifs selon leur position sur le territoire.
Pour faire fonctionner le système de prix de marché, qui à la fois observe la concurrence aérienne pour fixer ses tarifs, mais aussi fait varier le prix des places en fonction du remplissage des trains, la SNCF a mis en place l'optimisation du placement selon selon les règles en vigueur dans le transport aérien : le "Yield Management" . Ce système ne pouvant fonctionner qu'avec un suivi quotidien du remplissage des trains, ces derniers sont devenus à réservation obligatoire.
Après les TGV, ce sont les trains Téoz puis les trains de nuit Lunéa qui sont passés aux réservations obligatoires. La souplesse d'utilisation qui est un des points forts du train vis-à-vis de l'Aérien est ainsi remise en question.
Bien evidemment, les voyageurs les plus socialement défavorisés ne peuvent se permettre de risquer le montant du prix des billets et se repportent donc sur la tarification classique plus onéreuse. Le train pas cher n'est donc pas réservé aux voyageurts les plus modestes mais au contraire aux catégories sociales plus elevées, qui ont à leur disposition les moyens de communication les plus rapides, qui peuvent adapter leurs voyages aux offres les plus alléchantes et qui peuvent financierement se permettre de perdre le montant de leur billet en cas d'empechement de derniere minute.
Pour les autres voyageurs, les échanges et remboursements sont payants le jour du départ du train mais une heure après le départ du train, les billets ne sont plus échangés ni remboursés.Si cette dernière mesure est déjà en application et est source de conflits journaliers dans les gares et dans les trains, le paiement des échanges, facturé de 3€ avec une carte commerciale jusqu'à 10€ sans carte par trajet et par personne, va envenimer les relations entre les usagers et les cheminots qui seront les vecteurs involontaires de cette tarification inégalitaire et injuste.
La Direction justifie le paiement des échanges par le fait que les voyageurs font de nombreux échanges de dernière minute. Dans le même temps, elle reconnaît que c'est plutôt les voyages d'affaires qui sont concernés par ce phénomène, pour autant, ce n'est pas la clientèle d'affaire qu'elle pénalise, puisque ce type de voyage peut toujours être échangés gratuitement alors que les autres doivent désormais payer !
La nouvelle tarification NOTES parachève la partition entre les trains VFE ( grandes lignes) et la branche transport public avec les trains Corails intercités, TER et Transilien. En effet, les trains non soumis au "Yield ", donc à tarification kilométrique, n'ont plus la continuité tarifaire avec les trains VFE ( Voyages France-Europe ) Pour les voyages avec des trains en correspondance, il existe une tarification spéciale qui mixte les deux systèmes ce qui rend encore plus opaques le prix des billets .
NOTES est donc l'illustration de la stratégie poursuivie par la Direction de la SNCF : abandonner toute référence au service public, concrétiser commercialement la séparation de la SNCF en branches d'activités distinctes et obliger les usagers à s'adapter à l'offre de transport au lieu que ce soit l'offre qui s'adapte aux besoins des usagers.
Pour les prix de marché, il y'a une deconnexion totale entre le prix payé et la prestation fournie. Ce qui détermine le prix du voyage est en lien avec l'environnement concurrentiel. Par exemple, un paris/Nice en ID TGV peut-être acheté à 19€ alors que la plus courte destination TGV comme Paris/Tours coûte au minimum 39€ . Cette tarification n'est donc pas équitable puisque les usagers n'ont pas accès aux mêmes tarifs selon leur position sur le territoire.
Pour faire fonctionner le système de prix de marché, qui à la fois observe la concurrence aérienne pour fixer ses tarifs, mais aussi fait varier le prix des places en fonction du remplissage des trains, la SNCF a mis en place l'optimisation du placement selon selon les règles en vigueur dans le transport aérien : le "Yield Management" . Ce système ne pouvant fonctionner qu'avec un suivi quotidien du remplissage des trains, ces derniers sont devenus à réservation obligatoire.
Après les TGV, ce sont les trains Téoz puis les trains de nuit Lunéa qui sont passés aux réservations obligatoires. La souplesse d'utilisation qui est un des points forts du train vis-à-vis de l'Aérien est ainsi remise en question.
- Peut-t'on considérer, comme l'annonce la Direction, que les prix de marché permettent d'offrir des places peu chères aux voyageurs?
Bien evidemment, les voyageurs les plus socialement défavorisés ne peuvent se permettre de risquer le montant du prix des billets et se repportent donc sur la tarification classique plus onéreuse. Le train pas cher n'est donc pas réservé aux voyageurts les plus modestes mais au contraire aux catégories sociales plus elevées, qui ont à leur disposition les moyens de communication les plus rapides, qui peuvent adapter leurs voyages aux offres les plus alléchantes et qui peuvent financierement se permettre de perdre le montant de leur billet en cas d'empechement de derniere minute.
- Qui y'a t'il de nouveau dans la tarification NOTES?
Pour les autres voyageurs, les échanges et remboursements sont payants le jour du départ du train mais une heure après le départ du train, les billets ne sont plus échangés ni remboursés.Si cette dernière mesure est déjà en application et est source de conflits journaliers dans les gares et dans les trains, le paiement des échanges, facturé de 3€ avec une carte commerciale jusqu'à 10€ sans carte par trajet et par personne, va envenimer les relations entre les usagers et les cheminots qui seront les vecteurs involontaires de cette tarification inégalitaire et injuste.
La Direction justifie le paiement des échanges par le fait que les voyageurs font de nombreux échanges de dernière minute. Dans le même temps, elle reconnaît que c'est plutôt les voyages d'affaires qui sont concernés par ce phénomène, pour autant, ce n'est pas la clientèle d'affaire qu'elle pénalise, puisque ce type de voyage peut toujours être échangés gratuitement alors que les autres doivent désormais payer !
La nouvelle tarification NOTES parachève la partition entre les trains VFE ( grandes lignes) et la branche transport public avec les trains Corails intercités, TER et Transilien. En effet, les trains non soumis au "Yield ", donc à tarification kilométrique, n'ont plus la continuité tarifaire avec les trains VFE ( Voyages France-Europe ) Pour les voyages avec des trains en correspondance, il existe une tarification spéciale qui mixte les deux systèmes ce qui rend encore plus opaques le prix des billets .
NOTES est donc l'illustration de la stratégie poursuivie par la Direction de la SNCF : abandonner toute référence au service public, concrétiser commercialement la séparation de la SNCF en branches d'activités distinctes et obliger les usagers à s'adapter à l'offre de transport au lieu que ce soit l'offre qui s'adapte aux besoins des usagers.
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